Ce dimanche midi, alors que l’été est encore bien présent à Saint Malo avec un grand soleil et des températures dignes d’un mois d’août, nous prenons la mer pour découvrir un nouveau site de plongée situé un peu au large de Saint Jacut de la Mer. Jean Luc, notre pilote et DP du jour, veut explorer ce sec dont il a pris connaissance en regardant le calendrier des plongées du Club Commercial de la cité Corsaire. Des sorties sont affichées sur cette patate depuis quelques temps. La curiosité aidant, Jean Luc nous propose d’en faire le tour et ainsi de mieux nous rendre compte par nous-mêmes de l’intérêt de ce site.
Pierre prend la barre de Calyspo III à la sortie du port des Bas Sablons, direction le Grand Ouest. Il se faufile entre les rochers, longe la cote à proximité de Dinard et nous mène juste au-dessus du fameux caillou. Premier passage pour repérer sur le sondeur le bon emplacement ; second passage et mouillage pile poil sur la cible 8 mètres sous les eaux. Tout le monde se prépare et les palanquées sont formées. Le courant est nul, alors que nous sommes à presque une heure de la marée théorique. Ordre est donné de se mettre à l’eau et chacun y va sans tarder.
Descente à la chaine, arrivée dans les laminaires et rapidement poursuite de la descente vers le sable dans les 12 à 14 mètres. Amas rocheux, petit interstices, mini tombant, peu de faune, peu de flore. On poursuit le tour du sec main gauche. On refait le tour main droite, dessus, de travers... rien qui nous fait vraiment rêver. On tombe sur une ligne de casiers à homard qu’on longe un moment, mais là non plus rien de bien excitant. Le courant se lève et devient plus fort. Cela fait 50 minutes que nous sommes sous l’eau et nous décidons de remonter.
Quelque temps avant la remontée en surface, le hasard nous fait tomber sur une sorte de grosse gueuse en plomb toute ronde comme un boulet de canon. Elle pèse entre 4 et 6 kilos au bas mot. Se la gardant vers nous durant toute la plongée, nous la ramenons à bord comme souvenir. Pas de change, elle roule sur le pont du bateau et retombe à l’eau. A peine avons-nous eu le temps de la voire à l’air libre après des années immergée qu’elle redisparait dans les abymes. Peut-être qu’une palanquée la retrouvera et pensera à nous en la ramenant au port.
Cette plongée ne nous aura pas laissé de souvenir mémorable. Quelques tacots, une ou deux vieilles tachetées, une queue de congre qui disparaît dans un trou, deux seiches en pleine eau, rien d’extraordinaire. Enfin bon, il faut bien une première pour se rendre compte. Maintenant on sait !
De retour au port, nous débarquons rapidement et nouvelle première, nous devons changer l’emplacement de stationnement au ponton car des travaux sont prévus pour les prochaines semaines. Le Calypso III sera désormais amarré au premier ponton, tout au bout du quai. Il va falloir nous y habituer.

Thomas